Merci à Damien pour le partage de son savoir ! Cet article résume mes notes du vlog réalisé par Damien sur sa chaîne Permaculture, agroécologie, etc.
Vous pouvez retrouver la vidéo sur YouTube.
Les tomates en pot
Damien a semé ses tomates fin février et cela lui a demandé pas mal de boulot de sortir et rentrer les plantes la journée et le soir respectivement.
Chez lui, les gelées tardives peuvent avoir lieu jusqu’au 27 mai.
Il utilise les variétés de tomate suivantes :
- Bérao, qui produit vraiment bien.
- Poire jaune, qui correspond à une variété de tomate cerise en forme de poire, comme l’indique son nom.
- Ispolin, qui signifie Géant en russe. Il s’agit donc d’une tomate plutôt précoce et de taille conséquente.
- Rose de Berne, qui est une variété très gouteuse.
Damien a essayé 200 variétés depuis qu’il pratique le maraîchage. Toutefois, aujourd’hui, il cultive principalement les variétés listées ci-dessus.
Pourquoi des tomates en pot
Cela permet de les sortir en journée, quand les températures le permettent, et de les rentrer le soir, hors gel.
Cela demande de la manutention chaque jour. Toutefois, c’est le prix pour obtenir des tomates précoces.
Comment cultiver les tomates en pot
Damien suit la procédure suivante pour sa culture en pot :
- il met de la paille au fond. Je pense qu’on pourrait utiliser des feuilles mortes.
- il met de la matière azotée (en gros de l’herbe).
- il met une couche de 2-3 cm de terre-terreau
- il installe le plant de tomate et le recouvre de terre-terreau.
Cela permet de facilement tenir jusqu’en juin, avant de le transplanter en pleine terre.
Il utilise cette technique depuis plus de 6 ans.
Pour tutorer le plant de tomate, il utilise de la massette (lien Wikipedia). Ça suffit largement jusqu’au transplantage.
La massette pousse une zone marécageuse (mare, étang).
Plantation et arrosage
Goutte-à-goutte en bambou
En 2022, Damien a démarré une expérimentation de goutte-à-goutte avec des tuyaux singuliers : de cannes de bambou.
Crédits : image extraite du vlog de Damien Dekarz.
On pourrait penser que percer l’intérieur du bambou est compliqué et c’est bien ce qui a freiné Damien jusqu’à mai 2022. Mais qu’en est-il vraiment ?
Il utilise :
- une perceuse avec une mèche à bois
- une tige de fer à béton assez longue (à minima, plus de la moitié de la longueur de la canne de bambou).
- un marteau
Pour percer le bambou sur toute la longueur, On l’insère simplement avec un marteau la tige d’acier dans le bambou.
Il réalise ensuite un trou tous les temps en temps :D (en gros tous les 10 cm). Après, on réalise les perçages selon son propre besoin.
La pression d’entrée doit être pris en compte. Si vous avez peu de pression, on limite le nombre de trous, pour éviter sur l’extrémité du bambou n’ait plus de débit.
L’astuce de Damien est de régler le débit en installant une bûche de bois pour surélever l’extrémité du bambou qui est le plus proche de l’arrivée d’eau.
Crédits : image extraite du vlog de Damien Dekarz.
Protection des plants du gel tardif
Avec des seaux, on peut facilement protéger les plants en extérieurs (type courgette). Par contre, on lestera les seaux avec des poids (pierre, bûche).
Dans le mini potager de 20 mètres carrés
Damien récolte régulièrement dans le mini potager pour cultiver au maximum, même si des laitues ne sont pas arrivées à maturité. Il faut dire qu’il produit énormément de laitues !
Dans ce potager, les techniques d’arrosage en goutte-à-goutte et de protection en extérieur s’y appliquent bien.
Par contre, pour du maraîchage, on doit procéder autrement. Le film Une ferme sur sol vivant est un très bon début pour un projet de maraîchage. J’ai aussi écrit plusieurs articles sur le sujet grâce aux vlogs du Dutch Farmer.
Note personnelle
Je pratique la culture sur sol vivant depuis 3 ans en couvrant tout mon jardin chaque hiver 20 cm de feuilles mortes.
Jusqu’à l’été, les feuilles à elles seules me permettent de garder une humidité surprenante et je ne vous dis pas la taille des vers de terre qui naviguent sous la couverture de feuilles.
Par exemple, ce début d’année 2023 a été particulièrement peu arroser par le ciel. Et pourtant, 5 cm sous la couche de feuilles, l’humidité est là.
Je préfère les feuilles au foin ou la paille, car c’est plus économique. Surtout, j’en trouve en abondance dans un grand parce communale proche de chez moi qui est très sauvage avec de très grands arbres produisant des petites feuilles. Ces feuilles se décomposent sans problème et en juillet, je dois même en rajouter pour tenir jusqu’à l’automne.
Entretenir les greffes
Les greffes qui ont réussi devraient monter leurs premières feuilles.
J’adore le fait que Damien réalise des greffes de poiriers sur des aubépines.
Par contre, il ne faut pas oublier de supprimer les rejets du porte-greffe (p. ex. les bourgeons) pour qu’il donne le maximum d’énergie à la greffe. C’est d’autant plus important pour les pruneliers, un peu moins sur les aubépines.
Protection contre les attaques des animaux sauvages
Damien voit souvent ces arbres fruitiers attaqués par les chevreuils, de manière consistante entre 50 cm et 1 m de haut. Du coup, il réalise ces greffes au-dessus de la hauteur maximum.
En gros, avec une bonne observation et le respect de la faune sauvage, on peut vivre ensemble et produire des fruits pour notre consommation.
Quelle différence avec les pratiques conventionnelles, n’est-ce pas ?