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Le pissenlit est notre ami, par Le chemin de la nature

Parmi les plantes sauvages, le pissenlit est l'une des plus riches et des plus utiles. Apprenons à l'aimer.

Merci à Christophe pour le partage de son savoir ! Cet article résume mes notes du vlog réalisé par Le Chemin de la Nature.

Vous pouvez retrouver les vlogs dont je me suis inspiré pour cet article dans la liste suivante :

J’ajouterai ici les compléments d’information sur le pissenlit que je n’ai pas déjà mentionné sur l’article rédigé à partir du vlog de l’autre Christophe sur Altheaprovence.

Botanique

On le nom taraxacum officinale ou taraxacum sp.. Il existe d’espèces et de formes de pissenlit (de la famille taraxacum), que les botanistes ont classé par section. Toutefois, pour le cueilleur de plantes sauvages, tous les pissenlits sont bons.

On trouve les pissenlits partout en France, même en Corse, jusqu’à 2000 mètres d’altitude, et même en Corse. Dans le monde, seule la région d’Asie du Sud-Est semble ne pas être adaptée à la plante.

Il pousse en plein soleil et supporte la mi-ombre.

Du côté du sol, il s’installe dans les sols frais, au pH neutre à légèrement acide, à la structure argileuse, limoneuse ou même caillouteuse.

Le pissenlit est une plante vivace, vivant plusieurs années.

Il est aussi acaule, c’est-à-dire qu’il n’a pas de tige.

Ce qu’on pense être une tige est en fait un pédoncule.

Identification du pédoncule du pissenlit

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

C’est lui qui porte une et une seule inflorescence. Donc il n’y aura pas de ramification du pédoncule.

À propos des feuilles

Les feuilles partent toutes du sol, on appelle cela des feuilles basales.

Elles peuvent être plus ou moins grandes (Personnellement, j’eus trouvé des feuilles jusqu’à 30-40 cm de long. 3—4 feuilles suffisaient pour une salade !).

Leurs formes peuvent varier.

Trois feuilles de pissenlit de formes différentes

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Aussi, les feuilles ne présentent pas de poils, contraitement à d’autres plantes de la famille des Asteraceae. Voir plus loin sur les confusions possibles.

Un point important à retenir

La nervure principale de la feuille est parfaitement ronde.

Nervure de feuille de pissenlit

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

À propos des fleurs

Voici la chronologie de l’inflorescence :

Une inflorescence en bouton. Ils se mangent revenus à la poêle ou macérer comme les câpres.

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Une inflorescence épanouie

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Une inflorescence fanée

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Les soies sont formées

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Infrutescence d’arkènes

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Un arkène est un fruit sec. Ci-dessous, on distingue clairement l’arkène de l’aigrette :

Vue zoomée sur les arkènes et les aigrettes, le petit parachute de l’arkène

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

La fleur du pissenlit n’est pas cette grosse boule jaune, qu’on appelle le capitule. A la base de l’inflorescence, on trouve un involucre de bractées. La bractée représente une petite feuille à la base d’un capitule.

L’involucre de bractées de l’inflorescence de pissenlit

Crédits : image extraite du vlog de Le chemin de la nature.

Une seule fleur, c’est uniquement ceci :

Une fleur ligulée

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

La fleur n’est pas ce qu’on pense, d’où le nom d’inflorescence, qui signifie Mode de groupement des fleurs d’une plante (ex. en grappes, en ombelles…). Pour plus de détail, allez lire l’article de Wikipédia.

La fleur ligulée se compose d’un pétale soudé (il y a en réalité 5 pétales soudés, d’où le nom de ligule).

En cuisine, on peut réaliser une sorte de sirop ou miel de pissenlit nommé la cramaillotte (originaire de Franche-Comté). Elle se confectionne avec des fleurs sans l’involucre de bractées, du sucre et de l’agar-agar pour gélifier l’infusion / décoction finale.

La décoction se réalise à une légère ébullition à couvert pendant 30 min. Christophe suggère d’ajouter du citron ou de l’orange entière en petits morceaux ou du gingembre frais. On laisse ensuite infuser 1h avant de filtrer dans une passoire très fine ou un sac à jus.

Ensuite, on ajoute l’équivalent en poids d’infusion en sucre. On fait bouillir 10 min, on ajoute l’agar-agar et on met ça dans des flacons.

Le latex dans le pissenlit

Le latex du pissenlit sur une feuille coupée

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Sur la racine c’est la même chose quand on la coupe.

À propos des racines

Elle est dite pivotante et allée très profond dans le sol.

Elle se casse comme une carotte et on le déguste grillée à la poêle afin de diminuer l’amertume qu’elle contient et d’amener des saveurs intéressantes.

Quand le récolter

La période maximale optimale de floraison se trouve entre avril et mai.

Pour les feuilles, ce sera en mars où les feuilles sont tendres et fraiches.

Note personnelle

Je consomme autant les feuilles d’avril ou mai, même si elles sont plus coriaces.

Christophe insiste sur le fait que l’amertume peut être facilement supprimée avec la cuisson.

Identification du collet sur un pissenlit

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

On vient couper les feuilles au niveau du collet, pour extraire le bouquet de feuilles.

Côté des racines, on peut les récolter et les consommer toutes les années. Toutefois, les bienfaits médicinaux sont optimaux de l’automne au début du printemps, avant que les fleurs n’arrivent.

Pour ramasser les racines, il faut utiliser une truelle assez longue et découper un bloc de terre assez profond autour du plant pour venir extraire le plus de racines possible.

Bienfaits

Minéraux et nutriments

Le pissenlit contient :

  • de la vitamine K1
  • de la provitamine A
  • de la vitamine E
  • de la vitamine C
  • des vitamines du groupe B
  • du fer
  • du potassium

Pour le reste, on trouve les molécules actives suivantes :

  • les lactones sesquiterpéniques, autrefois appelées les principes amers.
    • Il s’agit des molécules tonifiantes pour la digestion par exemple.
  • des sels de potassium, surtout dans les feuilles.
  • de l’inuline, surtout dans les racines.

Actions du pissenlit sur le corps

Il agit dans la sphère digestive et rénale.

Au niveau de la sphère digestive, le pissenlit est :

  • apéritif, c’est-à-dire qu’il stimule le muscle digestif
  • cholérétique, c’est-à-dire qu’il aide le foie à fabriquer de la bile
  • cholagogue, c’est-à-dire qu’il aide la vésicule biliaire à expulser la bile dans l’intestin grêle.
  • hépatoprotecteur, des polluants, de l’alcool, de la cigarette.

Au niveau de la sphère rénale, le pissenlit est diurétique, sûrement à cause des sels de potassium.

Utilisations

Dans la sphère digestive, le pissenlit stimule le manque d’appétit, la digestion lente, de flatulences ou simplement de problème de foie.

Dans la sphère rénale, lorsqu’une personne souffre de rhumatismes, de goutte (excès d’acide urique qui peut causer des inflammations articulaires), de problème de peau (eczéma, acné), le pissenlit est un bon remède.

On l’utilise en interne :

  • en infusion (des fleuilles)
  • en décoction (des racines)
  • en alcoolature (des parties fraiches)
  • en teinture officinale (des parties sèches)

Précautions

Il n’existe pas de toxicité connue, en tout cas, dans des doses conseillées.

Note personnelle

Quelles sont les doses conseillées ?

Voir l’autre article sur le pissenlit. Simplement : pas d’extrême, on consomme modérément avec une alimentation équilibrée.

On évitera toutefois le pissenlit en cas :

  • de calculs biliaires
  • de maladies hépatiques
  • d’ulcères

Aussi, si l’on consomme trop de pissenlit, vous pouvez vous retrouver en excès de potassium.

Encore une fois, simplement : pas d’extrême, on consomme modérément avec une alimentation équilibrée.

Confusions avec d’autres plantes

Pour éviter les confusions, rappelez-vous de 3 choses :

  • le pissenlit n’a pas de tige, mais des pédoncules,
  • le pissenlit contient du latex,
  • le pissenlit possède une nervure principale ronge

Au printemps, on peut facilement distinguer le pissenlit des autres plantes lui ressemblant grâce aux jeunes inflorescences en boutons au centre de la plante.

Centre du jeune pissenlit avec des boutons d’inflorescence

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Pour toutes les autres plantes, les inflorescences se développent une fois la tige déjà bien haute.

Pour toutes les confusions qui suivent…

Pas de danger pour toutes les plantes de la famille des Asteraceae.

Plus les feuilles sont jeunes, plus c’est comestibles.

Toutefois, on évitera quand même le coquelicot et la laitue vireuse.

Confusion avec la bourse-à-pasteur

Nom scientifique : Capsella burso-pastoris.

Plant de bourses-à-pasteur

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Confusion avec le sisymbre officinal

Nom scientifique : Sisymbrium officinale.

Plant de sisymbre officinal

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Confusion avec les feuilles de coquelicot

Les feuilles sont aussi lobées, mais le coquelicot est velu et dès que la tige sort, on ne peut pas se tromper.

Feuille de coquelicot

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Confusion avec la laitue vireuse et la laitue scariole

Nom scientifique : Lactuca virosa et Lactuca serriola.

Les deux laitues produisent du latex, mais possèdent une tige.

Plant de laitue vireuse

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Plant de laitue scariole

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Pour différencier ces laitues du pissenlit, c’est le troisième critère qui fait la différence.

Comparaison de la nervure de la feuille entre la laitue vireuse et le pissenlit

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Confusion avec les laiterons

Deux espèces de laiterons

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Comme les laitues, la nervure triangulaire marque la différence avec le pissenlit.

Ils sont comestibles. On connait le laiteron rude (la feuille est plutôt rêche) et le laiteron maraicher.

Confusion avec la chicorée sauvage

Nom scientifique : Cichorium intybus.

Jeunes feuilles en rosette d’un plant de chicorée

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Pour la différencier du pissenlit, on identifie la présence importante de poils et des tâches bordeaux.

Confusion avec les picrides

Il y a déjà la picride fausse épervière (Picris hieracioides).

Plant de picride fausse épervière

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Hieracioides signigie :

  • “oides” : qui ressemble à
  • “Hieracium” : l’épervière ou la piloselle

La picride a des poils durs qui permettent d’utiliser les feuilles en magnifique badge sur son t-shirt. Le pissenlit ne le permet pas.

Il y a aussi la picride fausse vipèrine (Picris echioides).

Plant de picride fausse vipèrine

Crédits : image extraite du vlog de Le chemin de la nature.

Echioides signigie :

  • “oides” : qui ressemble à
  • “Echium” : la vipérine

Celle-ci présente des sortes de pustules sur les feuilles.

Toutefois, quelle que soit la picride, la tige permettra d’identifier la plante sans erreur possible.

Confusion avec la lampsane commune

Nom scientifique : Lapsana communis.

Plant de lampsane commune

Crédits : image extraite du vlog du chemin de la nature.

Les feuilles sont toutefois lobées et de forme arrondies avec jusqu’à 6 petits lobes sur le pétiole.

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