Merci à Christophe pour le partage de son savoir ! Cet article résume mes notes du vlog réalisé par Christophe sur sa chaîne Altheaprovence.
Vous pouvez retrouver la vidéo sur YouTube.
Notions botaniques
On connait le pourpier sous différents noms :
- le pourpier potager
- le pourpier des jardins
- le pourpier maraicher
- la porcelane
Son nom scientifique est portulaca oleracea, ce qui indique que la plante est riche en huile.
Les tiges, de couleur pourpre, et les feuilles vertes sont toutes les deux bien charnues.
On le trouve un peu partout : dans les champs, dans les vignes, sur les terrains pauvres, dans les potagers.
La plante a un port plat, couché au sol et elle supporte facilement de gros stress : piétinement et trop grosses chaleurs.
Beaucoup de jardiniers ne supportent pas d’avoir du pourpier au jardin.
L’aspect nutritif
Les études scientifiques (voir l’article de Christophe) indiquent :
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44 g de protéines pour 100 g de pourpier sec. Comme la plante contient 96 % d’eau, et qu’on la consomme plutôt fraîche, il faut donc 200 g de pourpier frais pour obtenir les 44 g de protéines.
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Potassium : 494 mg
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Magnésium : 68 mg
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Calcium : 65 mg
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Fer : 33 mg
On pourrait dire que les quantités de magnésium ou de calcium ne sont pas très élevées, mais, avec le pourpier, on va très bien l’absorber.
Pourquoi ? Sous une forme naturelle, notre corps sait plus facilement métaboliser les éléments essentiels comparés à des compléments alimentaires.
Au niveau des acides gras, dont les quantités sont non négligeables, on en trouve 100 à 500 mg pour 100 g de plante fraîche.
Les acides gras les plus présents sont les acides alpha et gamma linoléniques, ou ce qu’on appelle les acides gras oméga 3 et oméga 6.
C’est probablement la plante qui en contient le plus.
Au niveau des vitamines, on trouve dans le pourpier toutes les vitamines importantes en bonne quantité. Christophe donne tous les chiffres dans son article.
Comment le consommer ou le cuisiner
En salade, on l’accompagne de tomates ou de mâche, mais aussi de riz ou de pommes de terre.
On peut aussi passer le pourpier à l’extracteur de jus vu qu’il est très juteux.
On peut aussi faire sécher les parties aériennes, mais cela prend beaucoup de temps et on doit les stocker dans un endroit très sec, au risque qu’elles se regorgent d’eau et qu’elle moisisse.
On peut alors infuser le pourpier, à raison de 20 à 30 g de produit sec par litre d’eau.
Propriétés médicinales
La première propriété correspond à la caractéristique émolliente ou dit adoucissant les tissus enflammés.
Le pourpier se rapproche de l’aloe vera : ses feuilles écrasées rappellent la texture gélifiée de cette dernière.
Donc, que ce soit pour les ulcères digestifs et les problèmes respiratoires ou urinaires, la plante aide bien à calmer.
Il faut comprendre qu’elle accompagne d’autres plantes : le pourpier est comme un cataplasme interne, comme l’a dit le docteur Leclerc dans Histoire thérapeutique du pourpier.
Quand on saigne facilement, que ce soit les poumons ou les urines, le pourpier agit sur la coagulation des globules rouges.
Au-delà de cela, le pourpier a un peu un effet laxatif.
En externe, après l’avoir haché ou passé à l’extracteur de jus, les feuilles, le pourpier permet de calmer les brûlures ou les coups de soleil.
Précautions et contre-indications
De façon générale, on ne consommera pas de grosses quantités trop souvent de pourpier pour éviter la précipitation de l’acide oxalique, contenu dans le pourpier, avec certains minéraux.
J’ai demandé dans les commentaires de l’article, sous forme de salade, quelle quantité maximum sur quelle période faut-il respecter pour éviter tout souci.
Sinon, faites attention si :
- vous prenez des anticoagulants.
- vous avez des calculs rénaux, car l’acide oxalique ne va pas vous aider.
Crédits : image d’entête extraite du vlog de Christophe.